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Rencontre et travail de la laine avec l’éleveur Cédric Poiret

Le jeudi 13 octobre l’Annexe Pédagogique du Lycée de Domont ( Clinique FSEF de Bouffemont) a eu le plaisir de recevoir un éleveur de brebis venu de l’Oise, Cédric Poiret, pour nous parler de sa passion : le tissage de la laine. Avant de nous montrer entièrement comment il faisait, nous avons eu la chance de pouvoir toucher à différents types de laine qu’il avait amener avec lui (dont de la laine d’alpaga, un mammifère proche des lamas et dont la laine est très douce).
Notre centre accueille lui aussi des moutons de la race Thône et Marthod qui possèdent une laine résistante mais plutôt rêche, peu agréable à porter.

La laine est parfois considérée comme un déchet de la production de viande, car il faut tondre une à deux fois par ans les brebis pour leur bien-être.
Or, la laine a beaucoup d’avantages. Bien traitée, elle peut servir pour fabriquer des vêtements chauds et agréables à porter, mais aussi de petits objets décoratifs en feutre (autre technique de fabrication avec de la laine) ou même servir d’isolants pour les habitations.

Après avoir enlevé le plus de saletés des toisons que nous avions, nous avons pu voir et expérimenter la première étape : il faut carder la toison (le cardage consiste à démêler et à unifier les poils dans un même sens). Pour cela il existe deux ustensiles : la carde à mains, qui sont deux brosses spéciales incurvées se frottant l’une à l’autre et la carde mécanique qui s’utilise avec une manivelle. C’est une étape indispensable pour préparer la laine

Cardeuse

Pour la deuxième étape, deux ustensiles peuvent être utiliser dont le fuseau ( qui ressemble a une toupie), et qui est plutôt simple d’utilisation mais un peu lent. Mais l’objet que nous avons utilisé ensemble s’intitule le rouet.

Le principe est simple : il faut entortiller un maximum la laine pour obtenir des fils.
On commence par attacher une ficelle de laine tortillée sur la bobine, puis en actionnant le rouet la laine s’entortillera au fur et à mesure grâce à un système de crochets.

Le fil que nous venons de faire s’appelle un fil célibataire, seulement un fil célibataire ne tiendra pas et se défera. pour pouvoir avoir enfin notre bobine de laine, il nous faut croiser deux fils célibataires avec le rouet précédemment utilisé (ou le fusain). ça y est, votre bobine est prête a l’emploi !

Pour finir, durant cette intervention nous avons compris que depuis des centaines d’années l’Homme sélectionne ce qui l’entoure en croisant des races, c’est pour cela qu’actuellement nous avons des moutons « spécialisés pour la viande » (comme les Suffolks, les Cheviots) qui ont été sélectionnés de générations en générations pour cette qualité sans se soucier de leur laine. Comme c’est le cas avec les moutons à laine.

Un grand merci à Olivier pour sa disponibilité et son sens de la pédagogie !